Le bassin de l'Adour : situation

Relief

Le bassin versant de l’Adour, situé au sud-ouest de la France et frontalier de l’Espagne, s’étend sur une superficie de près de 17 000 km2. Il correspond à l’ensemble du territoire délimité par des lignes de crête où toutes les eaux reçues se concentreront vers l’exutoire de l’Adour. Le réseau hydrographique (principaux cours d'eau et sous-bassins versants) est présenté sur cette page.

Le bassin s'étend sur une large gamme d'altitudes, du niveau de la mer pour son embouchure jusqu'au sommet du Vignemale (3298 m), point culminant des Pyrénées françaises. Cette variété d'altitudes s'accompagne d'une variété des reliefs : reliefs plats des Landes ou des principales vallées autour des cours d'eau (Adour et gave de Pau notamment), pentes fortes du massif pyrénéen, ou encore zones de collines et de piémont.

Le relief du bassin est à l'origine de variations du régime des cours d'eau, exposées dans la partie traitant des variations quantitatives.

Contexte administratif

Le bassin versant de l’Adour est partagé entre deux régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et quatre départements : Gers (8 % du bassin versant), Landes (30 %), Pyrénées-Atlantiques (43 %) et Hautes-Pyrénées (18 %) ; 127 km² du bassin se situent en Espagne.

Plus de 1 250 communes sont concernées en totalité ou partiellement par le bassin de l'Adour. Elles sont regroupées en 40 établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI-FP), correspondant sur le territoire à 35 communautés de communes et à 5 communautés d'agglomération.

Démographie

Une faible densité de population


En 2020, la population des communes du bassin de l’Adour est estimée à 1 060 000 habitants. Sa densité de population moyenne (63 habitants par km²), similaire à celle du bassin-Adour-Garonne (67 hab./km²), est très inférieure à la moyenne nationale (106 hab./km²).

Près d'un quart (24 %) de cette population est concentré dans les principales villes (Pau, Bayonne, Tarbes, Anglet, Mont-de-Marsan et Dax) ; la majorité de la population occupe donc les espaces ruraux, de plus faible densité.

Dynamisme démographique

Bien que la densité de population du bassin de l'Adour soit relativement faible, la croissance démographique n'en est pas moins dynamique. En effet, la population du territoire est en augmentation depuis le premier recensement de 1968, avec une croissance moyenne de 4,5 % par an sur la période 2010-2020 contre 3,9 % en France.

Si l’on considère la démographie par bassins de vie, on remarque que sur la période 2008-2019, l’augmentation de la population est essentiellement liée au solde migratoire, particulièrement fort dans l’ouest du bassin de l’Adour. Certains bassins situés en zone montagneuse et dans la partie gersoise du territoire voient quant à eux leur population diminuer.

Enfin, si l’on s’intéresse à l’évolution de la population à l’échelle communale, on remarque que la densité augmente de façon plus marquée dans les communes en périphérie des principales agglomérations.

Définitions

  • bassin de vie : plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Leurs délimitations peuvent donc être modifiées au cours du temps. Pour l'évolution de la population entre 2008 et 2019, ce sont les bassins de vie de 2012 qui ont été pris en compte ;
  • population comptée à part : personnes ayant conservé une résidence sur la commune mais dont la résidence habituelle est dans une autre commune (par exemple les étudiants) ;
  • population municipale : c'est la variable qui a été utilisée ici, elle prend en compte les personnes ayant leur résidence habituelle sur la commune ;
  • population totale : somme de la population comptée à part et de la population municipale ;
  • solde migratoire : différence entre les arrivées et les départs sur un territoire ;
  • solde naturel : différence entre les naissances et les décès sur un territoire.
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Observatoire de l'eau