Le Bassin versant
Le bassin de la Midouze regorge de milieux aquatiques et humides au potentiel écologique important : rivières, lacs, étangs, lagunes, prairies humides, landes tourbeuses... Ces milieux sont cependant fragiles, soumis aux impacts des activités humaines passées et actuelles, et nécessitent une attention particulière. Le bassin est fortement touché par des étiages sévères et les crues hivernales sont de plus en plus fréquentes. De multiples usages de l'eau existent sur le bassin de la Midouze.
Ainsi, d'importants enjeux existent et sont à considérer pour maintenir la qualité de l'eau et des milieux aquatiques, tout en pérennisant l'existence des différents usages liés à l'eau, sur un bassin en évolution qui devra s'adapter face aux aléas du changement climatique.
Le bassin versant
Le bassin est drainé par la Midouze (151 km depuis sa source), elle-même formée par le Midou(r) (108 km) et la Douze (123 km) qui prennent leur source sur les coteaux armagnacais. Le bassin de la Midouze est à cheval sur les départements du Gers et des Landes, et constitue la partie nord du bassin de l’Adour. Effectivement, le bassin hydrographique de la Midouze rejoint celui de l’Adour à Audon.
Le périmètre du bassin de la Midouze s'étend sur 3 142 km², et couvre, pour tout ou partie de leur territoire, 150 communes landaises et gersoises.
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Le paysage du bassin de la Midouze peut se découper en deux entités majeures : les coteaux armagnacais à l’amont et le plateau landais à l’aval.
À l'amont du bassin
Les coteaux molassiques armagnacais s’étendent sur 1 120 km² à l’amont du bassin, dans sa partie sud-est, et sont parcourus par un réseau dense de ruisseaux encaissés. Le substrat imperméable confère aux cours d’eau un régime contrasté avec des étiages sévères et précoces.
Dans cet espace, 70 % de la surface sont consacrés à la polyculture et à l’élevage ; le reste est occupé par la forêt.
À l'aval du bassin
Au contact des sables fauves du plateau landais, couvrant quant à eux 2 020 km² à l’aval du bassin, le réseau hydrographique s’organise autour du Midour et de la Douze qui coulent au sein de larges vallées alluviales (1 km de large en moyenne) et sont secondés par des affluents drainant les talwegs latéraux.
Dans cet espace, 70 % de la surface sont occupés par la pinède et moins de 20 % par les cultures (maïs).
Quelques éléments-clés du bassin de la Midouze
Superficie : avec 3 142 km² de territoire, le bassin de la Midouze représente 18 % de la surface du bassin de l'Adour.
Démographie : les derniers chiffres de l’Insee (2015) sur la population carroyée, font état de 99 097 habitants sur le bassin de la Midouze, avec 37 % d'actifs.
Occupation du sol : d'après les données Corine Land Cover de 2018, 36 % du bassin de la Midouze sont couverts par des terres cultivées, 33 % par des prairies, 28,5 % par de la forêt, et seulement 2,5 % par des terres artificialisées.
Collectivités : 2 Régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie), 2 Départements (Landes et Gers), 13 communautés de communes (7 dans les Landes et 6 dans le Gers) et 150 communes (82 dans les Landes et 68 dans le Gers).
Économie : l'agriculture est un usage économique prédominant sur le bassin, la sylviculture avec la forêt landaise et l'activité piscicole avec la présence d'une soixantaine de piscicultures sont également développées sur le bassin. L'industrie est aussi présente, au niveau des grandes agglomérations (Mont-de-Marsan essentiellement) et du secteur du Retjons à l'aval du bassin (Rion-des-Landes, Tartas). Le tourisme trouve sa place avec les thermes de Barbotan (Gers), les parcours canoé entre Arue et Tartas (Landes) et les zones de baignades (lac d'Arjuzanx, base de loisir à Saint-Pierre-du-Mont dans les Landes et lac de la forêt à Aignan, lac de l'Uby dans le Gers).
Patrimoine naturel : le bassin de la Midouze, c'est aussi une biodiversité riche avec une réserve naturelle nationale (Arjuzanx), six sites Natura 2000 dont le réseau hydrographique des affluents de la Midouze et le réseau hydrographique du Midou et du Ludon, un arrêté de protection de biotope (Vallon du Cros) et une trentaine de zones naturelles d'intérêt faunistique et floristique.
Localisation des différents usages présents sur le bassin de la Midouze (carte issue du diagnostic du SAGE de 2008) :
Les enjeux du territoire
Au-delà de l’enjeu « ressource » qui est à l’origine du SAGE, l’état des lieux et le diagnostic du SAGE (2007-2008) ont mis en exergue d’autres enjeux sur le territoire de la Midouze :
- Préserver et garantir une eau potable de qualité en quantité suffisante pour les besoins actuels et futurs ;
- Reconquérir la qualité de l’eau à travers l’amélioration des rejets directs, la lutte contre la pollution diffuse et son transfert vers les eaux superficielles et souterraines, ainsi que la lutte contre l’érosion des sols ;
- Préserver voire restaurer les milieux humides et aquatiques et favoriser une gestion cohérente et mutualisée des cours d’eau sur l’ensemble du bassin ;
- Restaurer des étiages satisfaisants en diminuant la pression sur la ressource, en gérant au mieux les ressources existantes – notamment la nappe des sables et les ouvrages de réalimentation, et en renforçant la ressource si nécessaire.