Le bassin versant
Le bassin versant du SAGE Adour amont s'étend sur 4 880 km², des sources de l'Adour jusqu'à la confluence avec les Luys. De ce fait, il présente une grande richesse de paysages et de milieux naturels. Les usagers de l'eau y sont variés. Leurs besoins, parfois divergeant, et leurs contraintes nécessitent d'instaurer des espaces de dialogue pour assurer un partage équilibré et durable de l'eau pour tous.
Il s'agit d'assurer un cadre de vie attractif aux habitants et de permettre le développement économique du territoire tout en garantissant le bon fonctionnement des milieux aquatiques et humides, sur un bassin en évolution qui devra s'adapter face aux aléas du changement climatique.
Le territoire du SAGE Adour Amont
Le périmètre du SAGE Adour amont englobe le bassin de l’Adour des sources au confluent des Luys réunis, à l’exclusion des sous-bassins de la Midouze qui dispose de son propre outil de gestion intégrée. Il dispose de ressources naturelles en eau variées :
- les eaux superficielles d’une dizaine de cours d’eau principaux, dont l’alimentation est principalement tributaire des apports pluviométriques. La présence d’un important système de canaux de dérivation dans la vallée de l’Adour, entre Bagnères-de-Bigorre et Aire-sur-l’Adour, constitue une spécificité du bassin ;
- plusieurs niveaux de nappes aquifères, qui couvrent plus de 1 500 km², la plus importante étant celle de l’Adour. Il faut noter le rôle particulier joué par une partie de la nappe alluviale en relation étroite avec les écoulements de l’Adour (et de l’Echez) dès les environs de Tarbes.
Vigilance à destination des porteurs de projet : Depuis le 30 juillet 2024, le périmètre du SAGE Adour amont couvre le bassin du Louts. Le document s'y applique donc également à compter de cette date.
Les enjeux du territoire
Le SDAGE Adour-Garonne, approuvé en 1996, préconisait la mise en œuvre d’un SAGE sur le bassin de l’Adour. Par ailleurs, la mise en place en 1999 d’un plan de gestion des étiages (PGE) sur l’Adour en amont de la confluence avec la Midouze et d’un contrat de rivière sur le Haut-Adour avaient permis d’amorcer une dynamique de gestion intégrée de la ressource en eau sur ce territoire, et d’impliquer les acteurs concernés dans une démarche de démocratie participative.
L’Institution Adour a décidé en 2002 de s’inscrire dans la démarche d’un SAGE pour répondre à l’attente exprimée fin 2001 lors des États généraux de l’Adour et de ses affluents et pour satisfaire au cadre législatif et réglementaire (loi sur l’eau de 1992, directive cadre européenne sur l’eau de 2000).
Le dossier argumentaire sur l’opportunité de ce SAGE, établi avec le concours technique de l’Institution Adour et l’Observatoire de l’Eau des Pays de l’Adour, avait été soumis à l’avis des collectivités concernées, puis validé par le comité de bassin Adour Garonne le 2 juillet 2004. Il mettait en exergue trois thématiques majeures sur le bassin de l’Adour amont (les milieux aquatiques, la gestion quantitative et la gestion qualitative de la ressource en eau) et pointait, en première approche, les enjeux sur le bassin amont de l’Adour :
- résoudre le problème des débits d’étiage insuffisants pour satisfaire les besoins en eau ;
- restaurer la qualité des eaux, largement dégradée par des pollutions ;
- prévenir le risque d’inondation, encore fortement marqué dans les milieux aussi bien urbains que ruraux ;
- remédier à la dégradation du lit et des berges consécutive à un défaut d’entretien sélectif de la végétation rivulaire ;
- préserver les milieux aquatiques remarquables en termes d’habitats et d’espèces ;
- développer les activités d’agrément qui, malgré des potentialités notables, restent peu exploitées sur ce territoire.
Les chiffres-clefs du bassin Adour amont
- 4 880 km² = 28 % du bassin versant total de l’Adour
- Population : environ 303 000 habitants ; principalement concentrée dans la vallée
- Agriculture : territoire dominé par les cultures d'été ; surface agricole utile : environ 52 % de la superficie du territoire
- Industrie : peu développée, éparse et diversifiée, elle repose sur l'agroalimentaire, la métallurgie, l’aéronautique et l’hydroélectricité
- Secteur touristique important, dont une partie est liée à l’eau (thermalisme, sports nautiques)
- Patrimoine naturel très riche : 10 sites Natura 2000 en totalité ou en partie dans le territoire du SAGE (20 200 ha) ; 50 zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique