Risque inondation
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Ces inondations constituent un risque majeur sur le territoire national.
Gestion des risques d’inondation
Le climat, la morphologie et la géologie du bassin de l’Adour exposent ce territoire à divers types de crues (crues torrentielles, crues de plaine, ruissellement, remontées de nappes), identifiés dans le Schéma d’aménagement du bassin de l’Adour réalisé en 1994 par l’Institution Adour. Ce schéma souligne aussi le risque de concomitance de diverses crues, suite aux travaux d’aménagement réalisés sur l’Adour et le gave de Pau depuis deux décennies.
Pour gérer ces risques, l’Institution Adour agit autour de trois axes principaux :
- les travaux de protection des personnes et des biens, et l’entretien des ouvrages de protection,
- la préservation des zones d'expansion des crues et des zones de divagation du lit, en définissant un "Espace de mobilité admissible",
- l’élaboration de schémas coordonnés d'entretien végétal et de restauration des rivières,
- l’appui aux syndicats de rivière,
- et la mise en place d’un SIG "digues et ouvrages".
Gestion des inondations
Le bassin de l'Adour est exposé au risque d'inondation. En effet, la quasi-totalité des 1238 communes qui le composent ont fait l'objet d'au moins un arrêté CATNAT inondations et coulées de boues au cours des 33 dernières années.
Comment surviennent les inondations ?
Pour désigner l'espace occupé par un cours d'eau, on parle communément de lit mineur et de lit majeur.
Le lit mineur désigne l'espace qui est occupé en temps ordinaire par cette dernière.
Le lit majeur correspond à l'espace occupé par la crue la plus importante connue.
Lorsqu’un enjeu (habitation, activité humaine, …) est implanté dans le lit majeur d’un cours d’eau, il s’expose à un risque d’inondation. En effet le risque inondation est le croisement entre la présence d’un aléa (débordement du cours d’eau) et la présence d’un enjeu dans la zone de débordement (cf. schémas ci-dessous).
Lorsqu'il pleut, une bonne partie de l'eau retourne dans l'atmosphère par évaporation et grâce au fonctionnement des végétaux (évapotranspiration). Une autre partie s'infiltre et rejoint les nappes phréatiques. Dans les nappes, l'eau met une dizaine voire une centaine d'années à rejoindre le cours d'eau. Le reste, assez peu finalement, ruisselle en surface pour rejoindre les rivières. La quantité d'eau qui ruisselle peut varier considérablement. Par exemple, plus le terrain est pentu et plus l'eau aura du mal à s'infiltrer ce qui augmentera la part d'eau qui ruissellera. La nature des sols aura également un impact. Ainsi, les infrastructures humaines qui imperméabilisent le sol favorisent le ruissellement.
Le bassin versant d'un cours d'eau correspond à l'ensemble du territoire qui reçoit l'eau alimentant ce cours d'eau. Le bassin versant d'un ruisseau est donc constitué des versants et de la petite vallée dans lesquels il s'écoule. Le bassin versant d'un fleuve est beaucoup plus grand, il intègre les bassins versants de tous ses affluents.
Lorsqu'il pleut sur le bassin versant d'un affluent et que son niveau augmente, cela peut provoquer une inondation sur le fleuve.
Les remontées de nappes phréatiques sont aussi des causes d'inondations qui peuvent survenir parfois très loin d'une rivière. Lorsqu'il pleut beaucoup et longtemps sur un territoire, les nappes peuvent se saturer, l'eau ne pourra alors plus s'infiltrer. Cela favorisera le ruissellement et pourra engendrer des inondations par remontée de nappe dans certains secteurs.
Lors des gros coefficients de marée, la marée haute peut aussi avoir un impact sur l'inondation en bloquant l'évacuation des eaux du fleuve.
Sur le bassin de l'Adour, les inondations liées aux cours d'eau présentent plusieurs faciès. Il existe des inondations de plaine, sur des territoires peu pentus. L'inondation est lente, l'onde de crue met plusieurs jours à se propager. Elle est caractérisée par des hauteurs d'eau importantes et par une longue durée d'inondation. Dans les Pyrénées, on trouve aussi des inondations torrentielles caractérisées par une grande rapidité et un fort courant.
Pour anticiper les crues, le service de prévision des crues utilise les prévisions météorologiques pour connaitre la quantité d'eau qui va tomber.
Le site vigicrues rassemble les stations de mesures de hauteur d'eau et de débit présentes sur le territoire national et indique les niveaux de vigilance inondation.
Pour gérer les risques d'inondation et de submersion, l'Etat a identifié des territoires prioritaires : les territoires à risque important (TRI). Il en existe 3 sur le bassin versant de l'Adour (Dax, Pau, côtier basque). Ces territoires doivent faire l'objet de stratégies locales de gestion du risque inondation (SLGRI). Celle du TRI de Dax est arrêtée depuis le 15 décembre 2016.
D'autres outils existent visant quant à eux la programmation d'actions : les programmes d'actions de prévention des inondations (PAPI). Il y en existe actuellement 4 sur le bassin de l'Adour : le PAPI du Gave de Pau bigourdan, le PAPI de Dax, le PAPI de la Nive et le PAPI Adour amont. Seul le PAPI du Gave de Pau bigourdan est labellisé. Les autres sont en cours d'élaboration.
L'élaboration de la SLGRI du TRI de Dax a été portée par l'Institution Adour, en partenariat étroit avec la communauté d'agglomération du Grand Dax. Par la suite, l'élaboration du PAPI agglomération dacquoise qui vise la mise en œuvre de la SLGRI est également conduit par l'Institution Adour en partenariat avec les quatre EPCI-FP concernés.
Les autres PAPI sont portés :