Espace de mobilité
L’espace de mobilité d’un cours d’eau est l’espace du lit majeur à l’intérieur duquel le cours d’eau peut librement se déplacer afin d’assurer son fonctionnement dynamique dans l’espace et le temps.
Origine de la démarche
La démarche de restauration de l’espace de mobilité de l’Adour a été élaborée suite aux constats d’inefficacité des différents acteurs dans la gestion de l’Adour réalisée jusqu’aux années 2000. La lutte contre la dynamique du fleuve à l’aide du génie civil (enrochement de berge) a montré ses limites.
Par ailleurs, les contextes réglementaire et financier ont évolué et ne permettent plus de poursuivre ce mode de gestion. Une gestion prenant en compte l’espace nécessaire au fonctionnement du fleuve est, de ce fait, à privilégier.
La démarche proposée consiste à remplacer la gestion ponctuelle par une gestion intégrée à l’échelle d’un territoire étendu, prenant en compte toutes les composantes de l’hydrosystème et non uniquement le lit mineur du cours d’eau. Elle vise également une gestion durable qui tienne compte des rythmes fonctionnels du cours d’eau et vise une continuité à l’échelle d’une ou plusieurs décennies.
Cette gestion intégrée et durable tient compte des enjeux socio-économiques et les hiérarchise en privilégiant la sécurité publique et l’intérêt général.
Espace de mobilité Adour amont
A la fin des années 1990 deux syndicats de rivières de l'Adour ont engagé d'importants travaux ayant pour objectif de stopper l'érosion de berge pour un coût d'environ 1 200 000 € HT. En juin 2001, l'Adour s'est mis en crue de manière significative (crue trentennale, une chance sur 30 de survenir chaque année) entraînant des dégâts sur les travaux réalisés.
Dès lors l'Institution Adour s'est engagée dans l'action test de reconquête de l'espace de mobilité de l'Adour entre Lafitole (65) et Riscle (32). Au vu du résultat de l'action test, les deux syndicats de rivière ont saisi l'Institution Adour afin d'étendre le mode gestion sur la totalité de leur périmètre. Ainsi, 90 km de fleuve ont été intégrés à la démarche entre Aurensan (65) et Barcelonne-du-Gers (32).
Aujourd’hui le programme d’actions de l’espace de mobilité mené par l’Institution Adour sur ce territoire est achevé.
Espace de mobilité Adour landais
La démarche de restauration de l’espace de mobilité de l’Adour landais est réalisée dans la continuité de la démarche menée sur l’amont. Ce projet traduit une volonté de gestion harmonisée et globale de l’Adour depuis sa source jusqu’à son embouchure.
L’espace de mobilité admissible de l’Adour landais a été déterminé à partir de la délimitation de l’espace de mobilité fonctionnel et la prise en considération des enjeux présents en concertation avec le territoire. Il a pour vocation d’apporter une nouvelle réflexion quant à la gestion de l’Adour entre Aire-sur-l’Adour et la confluence avec la Midouze.
Cette démarche a pour objectif d’améliorer la prise de décision en évaluant l’impact de toute opération sur l’ensemble du territoire et de les raisonner plutôt que de poursuivre une gestion d’intervention systématique sans évaluation globale des conséquences.
Le périmètre de l’espace de mobilité de l’Adour landais, qui s’étend sur 70 km entre Aire-sur-l’Adour jusqu’à Vicq-d’Auribat et Audon, représente une superficie de 2 039 ha.
Où en sommes-nous ?
L’arrêté préfectoral autorisant et déclarant d’intérêt général la démarche de restauration de l’espace de mobilité de l’Adour landais a été pris le 13 septembre 2018.
Suite à l’obtention de cet arrêté, les premières opérations comprises dans cette démarche ont pu être lancées.
Les documents liés à la démarche de restauration de l’espace de mobilité de l’Adour landais sont disponibles ci-dessous :
Télécharger l'arrêté préfectoral de l'espace de mobilité landais
Télécharger la note additive au dossier de restauration de l'espace de mobilité landais