PAPI Adour aval
La démarche PAPI est un dispositif d’appel à projets cadré par un cahier des charges. Ce dernier a fait l’objet de nouvelles recommandations nationales par soucis de simplification de la démarche en 2021.
A partir de cette date, conformément au cahier des charges national en vigueur, la mise en œuvre d’un PAPI se décline obligatoirement en deux temps : le programme d’étude préalables (PEP), remplaçant le PAPI d’intention, et le « PAPI complet ».
Le PAPI Adour aval s'inscrit dès lors dans cette procédure qui prévoit que la première phase soit consacrée aux études préalables.
Le programme d’études préalables au PAPI est une démarche partenariale et collaborative à l’échelle d’un territoire dont l’objectif premier est d’élaborer une stratégie de prévention du risque inondation selon 7 axes d’actions. Cela implique :
- de réaliser des études nécessaires en vue de définir cette stratégie de prévention (à long terme, en prenant en compte le changement climatique),
- d’élaborer un diagnostic exhaustif du territoire par exploitation de la donnée existante,
- d’étudier plusieurs scénarios d’aménagement et de justifier le scénario retenu,
- de mettre en œuvre des premières actions du dispositif (de communication et sensibilisation, de réduction de vulnérabilité, etc.).
Le périmètre du PAPI est à cheval entre le département des Landes et celui des Pyrénées-Atlantiques. Il compte 103 communes réparties sur la communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud, du Pays d’Orthe et Arrigans, du Seignanx et de la communauté d’agglomération Pays Basque.
Hydrographiquement, le PAPI se situe à l'ouest du bassin de l’Adour, de la confluence entre le Luy et l’Adour jusqu’à l'embouchure de l'Adour dans l’océan Atlantique. Cela inclut les petits cours d’eau des barthes de l’Adour en rive droite et les sous-bassins du piémont pyrénéen (Bidouze, Aran, Ardanavy) en rive gauche, hormis le sous-bassin de la Nive. Ce territoire concerne deux départements : les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
Ainsi, le périmètre du PAPI porte sur le sous bassin de l’Adour aval tel que délimité ci-après :
- limite amont : limite aval du PAPI de Dax, soit la confluence avec le Luy (exclu) en rive gauche et la limite communale en Saubusse et Saint-Geours-de-Maremne en rive droite ;
- limite aval : embouchure de l’Adour à l’exclusion des parties de Bayonne et d’Anglet situées en rive gauche de l’Adour à l’aval de la confluence avec la Nive.
Le territoire du bassin-versant de l’Adour maritime est soumis à un risque d’inondation complexe à appréhender en raison des différents types de crues et leurs possibles concomitances.
D’une manière générale, les débordements de l’Adour sont caractérisés par un écoulement progressif de l’eau. Ces crues lentes de plaine sont directement influencées en hiver par des précipitations abondantes et au printemps par la fonte des neiges qui, conduite par ses affluents pyrénéens, augmente le niveau d’eau du fleuve.
À l’est du territoire, les gaves réunis sont directement influencés par les crues du gave de Pau et du gave d’Oloron. L’hydrologie des gaves réunis se caractérise par des crues de forte intensité, mais de courte durée, les débordements dépassant rarement plus de 24 heures.
Enfin, au sud du territoire, le bassin-versant de la Bidouze draine un réseau hydrographique important jusqu’à l’Adour. Située sur le piedmont pyrénéen, la tête de bassin-versant se définit par de fortes pentes. C’est pourquoi les crues de l’Aran, l’Ardanavy ainsi que la Bidouze et ses affluents, sont directement liées à une pluviométrie importante entrainant une montée des eaux rapides et moins prévisible.
Pour finir, l’estuaire de l’Adour est soumis à l’influence de la marée. La marée dynamique peut remonter jusqu’à Dax et, lors de forts marnages, peut entraver l’écoulement de l’Adour et ses affluents.