Ressource en eau : état quantitatif
Les débits observés sont variables sur le bassin. Les ressources en eau superficielles et souterraines font l'objet de suivis quantitatifs menés par les services de l'Etat et l'agence de l'eau Adour-Garonne. Ces suivis sont réalisés à l'échelle de chaque masse d'eau, qui correspond au découpage territorial élémentaire des milieux aquatiques dans le cadre de la directive cadre sur l'eau (DCE).
Variations de débits
De nombreux facteurs influencent les débits : période de l'année, climat local, météorologie, relief...
En zones de montagne, les débits moyens annuels sont plus importants qu’en plaine, du fait de la pluviométrie plus élevée et du relief.
L’influence pyrénéenne se traduit aussi dans les variations annuelles de débits. En hiver, l'eau est stockée en montagne sous forme de neige jusqu'à la fonte au printemps, tandis qu'en plaine, les pluies alimentent directement les cours d'eau. Les périodes de hautes eaux diffèrent donc, et les régimes de cours d'eau sont qualifiés selon les précipitations qui influencent le plus leur débit : pluvial, pluvio-nival, nival...
Enfin, la marée induit des variations journalières de débits. Elle se ressent par exemple jusqu'à Dax dans l’Adour, Peyrehorade sur les Gaves réunis, et Ustaritz sur la Nive.
Etat quantitatif
Sur le bassin de l'Adour 83% des masses d'eau souterraines sont en bon état quantitatif, comparé à 88% à l'échelle de la France (source : bulletin Rapportage paru en 2022 sur l'état des masses d'eau de 2019).
Parmi les masses d'eau en mauvais état quantitatif, on note les alluvions de l'Adour, nappe libre principalement utilisée pour l'irrigation et dont la pression de prélèvement est significative. Les sables et grès de l'Eocène inférieur et moyen majoritairement captifs du sud-ouest et nord du bassin aquitanien sont également en mauvais état quantitatif, avec une pression significative des prélèvements réalisés pour l'alimentation en eau potable.
Concernant l'évolution de l'état quantitatif de ces ressources, les états des lieux effectués ces dernières années par l'agence de l'eau ont permis de préciser les secteurs impactés. C'est notamment le cas pour les alluvions de l'Adour, qui s'avèrent être en mauvais état quantitatif sur leur partie amont et non leur totalité.
Les ressources en eau superficielles présentent également des déficits quantitatifs. Certains bassins (cours d'eau et nappes d'accompagnement) ont même été classés en déséquilibre au regard de la ressource en eau disponible par rapport aux besoins de prélèvements dans le SDAGE (cf. carte ci-dessous). Cela s'observe en particulier l'été, qui se caractérise par une diminution générale des débits des cours d'eau, en particulier sur les bassins versants amont de l'Adour, des Luys et les bassins amont de la Midouze. L'étiage sur les gaves est moins marqué. Cette baisse des débits est telle qu'elle peut amener jusqu'à des écoulements non visibles voire des assecs sur les petits affluents (suivi du réseau ONDE).
État quantitatif des masses d'eau souterraines
A propos des données utilisées
Les données d'état des masses d'eau souterraines et d'équilibre quantitatif des bassins versants sont issues de l'état des lieux de l'agence de l'eau dans le cadre de l'élaboration du SDAGE 2022-2027. Pour plus de renseignements, il est possible de consulter le SDAGE Adour-Garonne.